Tel que relaté par Nicolas César il semble que le drapeau chinois vas flotter haut dans la région bordelaise a partir de maintenant. En effet plusieurs châteaux "Cru Bourgeois" et "grands crus" sont passés aux mains de richissimes entrepreneurs asiatiques. Les raisons de cet engouement sont à la fois économiques et culturelles. En Chine, le marché du vin commence à « exploser ». En 2011, les exportations de vins de Bordeaux vers ce pays ont bondi de 110 % en volume. Depuis 2010, la Chine est déjà le premier marché pour Bordeaux en volume et en valeur, devançant même l’Union européenne. Les ventes françaises y ont crû de 134 % depuis 2005. Et ce n’est qu’un début. Le potentiel est considérable.
La consommation chinoise a doublé en cinq ans et devrait progresser de 20 % d’ici à 2014, selon l’International Wine and Spirit Research (IWSR). Revers de ce succès, en Chine, les contrefaçons de grands châteaux bordelais se multiplient. À tel point que « 60 % des procédures pour enregistrer les marques des châteaux de la région en Chine présentent des complications », observe Philippe Rodhain, gérant du cabinet de conseil en propriété industrielle IP Sphere à Bordeaux.
Pour se distinguer, de richissimes Chinois s’offrent un ou plusieurs châteaux dans le Bordelais. Un signe de réussite sociale particulièrement prisé dans un pays qui est un fervent admirateur du « luxe à la française ».
Pour l’heure, ces Chinois choisissent des propriétés situées dans des appellations de « moyenne gamme », le « cœur » du marché. En ciblant uniquement le « rouge ». Ils profitent de la faiblesse actuelle du foncier – aux alentours de 20 000 € l’hectare en moyenne – et des difficultés financières de nombreuses familles viticoles, qui ont souffert de la crise de surproduction dans le Bordelais.
Actuellement, pas moins du quart des viticulteurs bordelais travaillent à perte. Des centaines de domaines sont à vendre. Dans ce contexte, les investisseurs chinois font figure de sauveurs. Dans les villages et la viticulture bordelaise, on salue leur investissement dans le vignoble et dans la restauration d’un patrimoine qui pourrait tomber à l’abandon.
La suite de l'article explique les projets d'amélioration des infrastructures existantes pour satisfaires les goûts de la clientèle chinoise.
En revanche, « les grands crus, qui coûtent environ 800 000 € l’hectare, soit 40 fois plus, leur sont inaccessibles », estime François Lévêque, courtier en vins à Bordeaux. Car le marché des grands crus se porte bien et les opportunités de faire de « bonnes » affaires y sont plus limitées.
Ces fortunes d’Asie sont convaincues que l’œnotourisme bordelais sera la prochaine destination à la mode. C’est pourquoi, ils privilégient des domaines viticoles avec de « belles pierres » .
« Je possède une agence de voyage et je veux m’appuyer sur elle pour faire venir 10 000 Chinois par an dans le Bordelais pour découvrir mon château », expliquait Jinshan Zhang, lors du rachat du Grand Mouëys. Pour cela, il entend le restaurer, créer un spa, un tennis, une piscine et un restaurant avec un chef chinois et un chef français. Pleins d’ambitions, il songe déjà à acheter deux autres châteaux. C’est un signe qui ne trompe pas. Le tourisme en provenance d’Asie a progressé de 40 % en 2011 à Bordeaux.
« Nous sommes au début d’un mouvement qui va créer de l’emploi, du tourisme », se réjouit Pierre Goguet, président de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Bordeaux. Le potentiel est énorme.« Aujourd’hui, les Chinois ne consomment en moyenne qu’un litre par personne à l’année. » La chaîne de luxe Mandarin Oriental, qui vient d’ouvrir un palace à Paris, l’a bien compris et envisagerait de s’implanter dans la région.
Il y a de la place pour beaucoup de monde dans le domaine du vin. La France étant le symbole d'une certaine ettiquette dans le domaine s'efforcera de ne pas perdre son identitée dans une expansion anarchique d'une croissance planétaire.
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